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Soft skills : Quelles sont les compétences indispensables aujourd’hui ?

D’après une étude menée en 2016 par Robert Half (une société mondiale de conseil en ressources humaines), plus de la moitié des DRH « accordent autant d’importance, sinon plus, aux soft skills qu’aux hard skills ». Désignées en France par les termes « compétences comportementales », « compétences douces » ou « savoir-être », les soft skills sont désormais pleinement reconnues en milieu professionnel. 

L’autonomie, la communication, l’esprit d’équipe, la résolution de problème, l’intelligence émotionnelle, la gestion du stress, l’adaptabilité, la flexibilité, la gestion de conflit sont autant de compétences recherchées chez les candidats. Alors que les recruteurs ont longtemps privilégié les compétences techniques (hard skills) durant les phases de recrutement, la tendance semble s’être depuis largement inversée. Et pour cause, selon une étude de Dell conjointement réalisée avec l’Institut pour le futur — un think tank américain —, la capacité à acquérir de nouveaux savoirs vaudra dans quelques années plus que les savoirs déjà acquis… d’où cet engouement subit de la part des recruteurs pour les soft skills. 

Mais alors, en quoi constituent-elles un enjeu important ? Quelles sont les soft skills les plus recherchées sur le marché du travail ? Autant de questions pertinentes auxquelles nous allons répondre !

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Les soft skills répondent à une nouvelle façon de travailler

Depuis quelques années déjà, nous assistons à un profond bouleversement du marché du travail, bousculant les hommes d’une part, mais également toute la société. L’arrivée de l’Internet, le développement des nouvelles technologies, l’amélioration des réseaux et du secteur de la télécommunication nous obligent sans cesse à nous réinventer et à mobiliser de nouvelles compétences pour suivre le rythme effréné dans lequel le monde du travail s’enfonce. 

Si plusieurs générations de travailleurs — nos parents et nos grands-parents notamment — se sont succédé en obéissant peu ou prou aux mêmes règles, cela n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui. Et pour cause, contrairement aux époques précédentes, pour travailler, nous ne sollicitons plus notre cerveau de la même manière. Aujourd’hui nul besoin de tout apprendre par cœur, cela pour plusieurs raisons. D’une part parce que les outils de notre temps évoluent rapidement, rendant très rapidement obsolètes les connaissances tout juste acquises. Et d’autre part parce que l’information est aujourd’hui à portée de main, ou plutôt à portée de clic… 

Dorénavant, une bonne connexion à Internet (et une bonne dose de motivation) suffit pour se former ou rechercher une information, et ce, quel que soit l’endroit où nous nous trouvons. C’est pourquoi notre monde ne ressemble en rien à celui qu’ont connu nos parents. 

Ainsi, si avoir des compétences techniques était autrefois largement plébiscité par un recruteur lors d’un entretien d’embauche, cela n’est plus vrai aujourd’hui. Les hard skills cèdent le pas petit à petit aux compétences dites comportementales, ou soft skills, qui s’apparentent à l’ensemble des qualités humaines et qui présagent davantage du plein potentiel d’un candidat. 

Les soft skills : des compétences clés

Que nous nous comprenions bien : acquérir des compétences techniques reste encore valorisé dans le monde de l’entreprise. En effet, pour être pilote de ligne, sage-femme ou maçon, le diplôme sera toujours une porte d’entrée obligatoire pour l’emploi. Ce qui change aujourd’hui, c’est la prise en considération d’autres compétences, comme les compétences relationnelles et émotionnelles. En d’autres termes, le savoir-faire (la maîtrise d’une langue étrangère, d’un logiciel, d’un engin de chantier…) n’est plus une condition sine qua non pour recruter un individu. En effet, le savoir-être est tout autant recherché, sinon plus…

Ce qui fait la qualité d’une personne sur le marché du travail, c’est sa capacité à progresser, à comprendre rapidement l’environnement dans lequel il évolue. Or, pour que cela se réalise, faut-il exclusivement qu’elle soit dotée de compétences techniques ? La réponse est évidemment non. 

C’est pourquoi les soft skills sont des compétences humaines indispensables, car elles sont complémentaires aux hard skills. Elles permettent de transcender les individus dans un marché du travail qui obéit à des transformations brutales. Aucun diplôme n’est en mesure actuellement d’assurer une telle adaptabilité sur le marché de l’emploi, seules les soft skills, soit l’ensemble de vos qualités personnelles — qu’elles soient comportementales, relationnelles ou opérationnelles — garantissent aux recruteurs votre capacité à suivre les changements, à vous adapter aux nouvelles compétences ainsi qu’aux nouveaux métiers de demain.

L’importance des soft skills pour votre employabilité

Plusieurs études ont prouvé l’importance des soft skills lors des phases de recrutement. La dernière en date menée par Cadremploi et Michael Page a prouvé que la plupart des décideurs en entreprise — les cadres, les managers, etc. — sont pleinement convaincus par leur intérêt. En effet, plus de la moitié d’entre eux seraient prêts à recruter des candidats en se référant seulement à leurs compétences comportementales… 

Et de manière générale, à diplôme et compétences techniques similaires, les compétences transversales et de savoir-être que sont les softs skills peuvent largement départager deux candidats. Omettre cela, c’est compromettre sérieusement votre employabilité. C’est pourquoi vous devez tirer profit de ces compétences pour accéder à l’emploi et multiplier les propositions professionnelles. 

Les soft skills à développer dès aujourd’hui

Plutôt que de vous transmettre une liste non ordonnée de compétences comportementales, nous avons décidé de les regrouper en trois catégories en distinguant les compétences sociales des compétences personnelles et méthodologiques.

Les compétences sociales 

Détenir des habiletés sociales est une bonne manière de se démarquer. Les recruteurs sont d’ailleurs très attentifs à celles-ci, car c’est elles qui facilitent les relations avec les autres ainsi que votre future intégration dans un environnement de travail déjà établi. Voyons quelques-unes d’entre elles.

Savoir communiquer 

Communiquer efficacement est devenu indispensable aujourd’hui tant notre monde se complexifie d’année en année. Fini le temps où chacun d’entre nous travaillait sans se soucier du travail des autres. Aujourd’hui, le collectif l’emporte sur l’individuel. Travailler de concert et collaborer à tous les niveaux sont aujourd’hui primordiaux pour garantir le bon fonctionnement d’une organisation. Pour ce faire, une bonne communication est de rigueur. 

En effet, on imagine mal une entreprise digitale créer un site Internet pour un client en cloisonnant tous ses services (développement, marketing, design…). Au contraire, une telle activité implique une extrême collaboration des équipes entre elles pour remplir parfaitement le cahier des charges. Savoir communiquer devient alors dans ce cas précis une nécessité pour « survivre » en entreprise et pérenniser son poste.

Savoir travailler en équipe

Contrairement à ce que certains croient, communiquer efficacement ne vous garantit aucunement de savoir travailler en équipe. Lorsque l’on parle de travail en équipe, on évoque la capacité à construire des relations participatives et collaboratives avec d’autres acteurs de l’entreprise. Si cette soft skills est intéressante, c’est surtout pour la cohésion de groupe qu’elle engendre. 

En effet, travailler en équipe oblige les personnes à partager non seulement leurs ressources, mais aussi, et surtout, leurs connaissances pour atteindre les objectifs fixés. Pour cela, il faut être capable d’aider son prochain, de savoir donner et recevoir des avis, de faire émerger une dynamique de groupe, de coopérer dans n’importe quelle condition, et de savoir privilégier la réussite du groupe.

Gérer les conflits

Gérer des tensions et des conflits est une compétence très recherchée en milieu professionnel, surtout dans des environnements très concurrentiels soumis à d’importantes pressions. Parmi toutes les softs skills, la gestion de conflits est certainement celle qui mobilise le plus de compétences annexes. En effet, cela implique de savoir analyser la nature des problèmes, de faire preuve d’objectivité en toute circonstance, de proposer des compromis en fonction des conflits évoqués, de savoir écouter les arguments des parties prenantes et de suivre le déroulement des solutions apportées. En somme tout un tas de sous-compétences qui permettent l’analyse, la régulation et la résolution de problème. 

Avoir le sens de la négociation

Savoir mener des négociations est de plus en plus recherché en entreprise, et ce, quel que soit le secteur dans lequel vous travaillez. Négocier c’est en quelque sorte l’art d’argumenter de manière intelligible tout en prenant en compte des points de vue divergents afin d’arriver à un accord qui contente chacune des parties. À l’échelle d’une organisation, cette soft skills intervient aussi bien à l’extérieur de l’entreprise (clients) qu’à l’intérieur de celle-ci. En effet, les salariés d’une entreprise sont régulièrement amenés à travailler ensemble pour atteindre des objectifs clairs et tangibles fixés par la direction. Or la manière de les atteindre varie en fonction des sensibilités de chacun des employés. C’est pourquoi la capacité à argumenter vos choix de manière claire et concise fera de vous un élément à part entière. 

Enfin, avoir le sens de la négociation implique de votre part de savoir faire preuve de diplomatie, de bienveillance, de persuasion, et d’être ouvert au changement de point de vue lorsqu’une idée semble meilleure que la vôtre, ou tout du moins plus appropriée vis-à-vis du contexte donné.

Les compétences personnelles

Appelées également compétences intrapersonnelles, ces soft skills représentent en quelque sorte toutes les aptitudes visant à réfléchir sur vous-même, à vous comprendre, à délimiter vos forces et vos faiblesses, etc.

Avoir du leadership

Contrairement aux idées reçues, faire preuve de leadership n’est pas une question de poste. Vous pouvez être manager et n’avoir à proprement parler aucune influence sur votre équipe… mais seulement de l’autorité vous permettant de donner des directives. Un leader, quant à lui, n’est pas nécessairement haut placé dans la hiérarchie de l’entreprise, mais suscite cependant, par son attitude, l’adhésion des autres. En quelque sorte, il brille par son charisme tel un « gourou ». 

Le leadership est une soft skills très appréciée auprès des entreprises en transformation. Les start-up ont notamment besoin de ces profils pour bousculer les habitudes et proposer des solutions disruptives. Notez qu’avoir du leadership passe également par une excellente communication. En effet, le pouvoir de persuasion se fait principalement dans la relation que l’on entretient avec les autres (motiver et engager les personnes, se préoccuper de leur bien-être, savoir déléguer, etc.).

Savoir s’autoévaluer

L’auto-évaluation est une capacité visant à regarder avec objectivité ses propres progrès afin de délimiter clairement les axes d’amélioration et les éléments déjà acquis. Une entreprise à tout intérêt à recruter des candidats capables de s’autoévaluer pour qu’ils soient toujours dans un processus dynamique d’apprentissage. En effet, le monde tel qu’il évolue laisse peu de chance aux entreprises qui ne renouvellent pas clairement leur champ de compétences. Et cela est d’autant plus vrai dans certains secteurs comme l’informatique qui mute assez régulièrement. Ainsi, savoir identifier ses forces et ses faiblesses, mesurer son évolution, faire preuve d’objectivité quant à son niveau et planifier des objectifs pour s’améliorer est le meilleur moyen pour convaincre des employeurs de vous embaucher. 

Adaptabilité et flexibilité

Parmi toutes les soft skills évoquées, l’adaptabilité et la flexibilité sont certainement celles qui sont actuellement les plus recherchées sur le marché du travail. Et pour cause, les entreprises subissent parfois des transformations brutales qui nécessitent de la part des équipes en place une adaptabilité sans faille et une flexibilité à toute épreuve. 

L’adaptabilité et la flexibilité témoignent de plusieurs choses : 

  • de la capacité à s’adapter rapidement à de nouvelles situations (ou circonstances) lorsqu’elles se présentent ;
  • de la capacité à mettre en place des mesures pour se plier aux changements ;
  • de la capacité à prendre des initiatives ;
  • de la capacité à réagir vis-à-vis d’un contexte donné… 

À compétences techniques égales, les personnes qui ne peuvent agir que dans les limites de leur cahier des charges ont moins de chance de prospérer au sein d’une entreprise que celles capables de résister à n’importe quel changement. Les personnes flexibles sont également celles qui sortent régulièrement de leurs zones de confort et qui prennent donc le plus de risques, ce qui leur confère de manière générale beaucoup d’égards de la part des dirigeants.

Les compétences méthodologiques 

Les compétences méthodologiques regroupent l’ensemble des compétences organisationnelles qui servent à développer des stratégies d’apprentissage, à collecter et analyser des informations, à développer de nouvelles méthodes de travail, à mettre en place des plans d’action, etc.

Apprendre à apprendre

Apprendre à apprendre c’est considérer ses propres modes d’apprentissage ainsi que ses propres méthodes d’appropriation. Aujourd’hui, plusieurs méthodes et démarches pédagogiques existent. Mais elles ne prennent de sens que lorsqu’elles sont personnalisées. Ainsi, un individu sachant apprendre et se former tout au long de sa vie professionnelle selon des schémas pédagogiques qui lui sont propres a plus de chances d’évoluer. 

En d’autres termes, plus un individu maîtrise ses capacités d’apprentissage, plus il sera efficace dans l’acquisition de connaissances, ce qui est très bénéfique à l’échelle d’une organisation. Cela lui permettra notamment de savoir assimiler plus ou moins rapidement de nouveaux concepts, de savoir s’organiser pour apprendre continuellement, de s’adapter à différents contextes pédagogiques et de développer de nouvelles stratégies d’apprentissage pour accroître ses connaissances dans des temps définis.

Savoir collecter et analyser des informations

Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises, quelles qu’elles soient, doivent traiter une multitude de données. Par conséquent, les candidats ayant de fortes compétences analytiques, soit la capacité à tirer des conclusions, la capacité à établir des prévisions en s’appuyant sur des techniques et des outils d’analyse, la capacité à extraire les données pertinentes, la capacité à évaluer la performance d’un plan d’action, etc., sont très recherchés, surtout dans le domaine de la finance, de l’informatique et du marketing. 

Mais au-delà du simple fait de savoir collecter et analyser des informations, les compétences analytiques interviennent également dans l’analyse de situations, en prenant en compte notamment les contraintes globales de l’entreprise. De manière générale, cela implique d’avoir une bonne vision d’ensemble ainsi qu’une bonne capacité de déduction.

Faire preuve de créativité

Le monde d’aujourd’hui est régi par d’importantes ruptures, tant structurelles qu’organisationnelles. La créativité, qu’elle se situe dans l’art graphique, dans les nouvelles technologies ou dans la conception de bâtiments, permet plus que jamais d’avancer. Et cela prend tout sens dans un monde où la nécessité de se réinventer en permanence est omniprésente. C’est pourquoi la créativité est fortement valorisée sur le marché du travail, car elle intervient à plusieurs niveaux : dans la résolution de problèmes, dans la planification de tâches, dans l’instauration de nouveaux processus, etc. 

Sortir des sentiers battus, imaginer et concevoir de nouveaux concepts, élaborer de nouvelles méthodes de travail sont autant de défis à relever pour les organisations. La créativité devient alors l’une des compétences phares pour répondre aux besoins d’évolution rapide que le marché du travail impose à tout un chacun. Cela implique notamment de savoir s’affranchir des schémas préconçus et de considérer les problèmes en dehors de toute limite.

Savoir résoudre des problèmes

Résoudre des problèmes simples et complexes est certainement l’une des soft skills les plus importantes en entreprise, et ce, quel que soit le domaine d’activité. Et pour cause, les problèmes sont omniprésents au travail : bug informatique, absence d’un collaborateur, dysfonctionnement administratif, facture impayée, nouveau concurrent sur le marché… 

La capacité à résoudre des problèmes est devenue indispensable. Cela implique de la part des candidats de savoir analyser les problèmes en profondeur pour en identifier les causes, de savoir adopter une stratégie de résolution à partir d’un raisonnement logique, de faire preuve de rigueur et de distance, etc. Mais savoir les résoudre ne suffit pas, il s’agit aussi d’anticiper les autres à venir à partir des données existantes. Cela nécessite donc une bonne vision d’ensemble des différentes problématiques afin d’améliorer les performances d’une organisation.

Ainsi, vous l’aurez sans doute compris, les soft skills sont désormais incontournables. Il convient alors de les améliorer autant que faire se peut pour assurer votre employabilité. Comprenez que, au-delà des compétences inscrites sur votre CV, vos compétences comportementales guideront les recruteurs dans leur décision finale. Prenez donc le temps d’identifier les vôtres et de travailler celles qui, d’après vous, ne sont pas suffisamment développées.

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